Une fois encore les auto entrepreneurs doivent justifier leur courage et leur volonté de s’en sortir. Insupportable
Alors il faut refaire le sketch ? Alors il faut tout remettre sur la table ? Et le rapport de l’inspection générale des finances qui dit que la concurrence des auto entrepreneurs est « marginale » sur les artisans. Et leur chiffre d’affaire limité, très limité, qui montre bien de qui l’on parle : d’hommes et de femmes qui sont restés sur le bord du chemin, mais qui ont décidé de s’en relever justement, de ne pas attendre l’assistanat, les allocations, pour trouver de quoi vivre, élever leurs enfants, etc… d’aller chercher ce qu’il est possible d’aller chercher.
Mais ça dérange qui ? Tous les pisse-froid de la terre qui tremblent à la moindre réforme !
Et Voilà Nicolas Sarkozy, à son tour, qui dit que ce sont « des petits cailloux dans sa chaussure ». Ah, ça le dérange ? Il veut les voix des artisans maintenant. Alors 200, 300, 400.000 personnes qui vont chercher un petit revenu complémentaire ? Des pauvres qui ne se laissent pas faire ? Ah non, pas de ça chez moi !
L’auto entrepreneur n’en finira jamais de déranger parce qu’il est finalement la seule vraie réforme dont notre pays ait été capable depuis 20 ans. Voilà la vérité.
L’auto entrepreneur n’en finira jamais de déranger parce que la liberté fait peur aux corporations installées.
L’auto entrepreneur n’en finira jamais de déranger parce que dans notre société de caste chacun doit rester à sa place .
L’auto entrepreneur n’en finira jamais de déranger parce qu’il bouscule toutes les certitudes, celles des riches qui voient débarquer des barbares, mais aussi celles des pauvres, ou plutôt de ceux qui en profitent, vivent autour et brandissent le code du travail comme une muraille, alors qu’il ne protège que ceux qui ont justement réussi à entrer dans la forteresse du monde du travail.
Et je vais les entendre toutes la journée tous ceux qui vont me parler ici ou là de telle irrégularité, tel scandale, telle distorsion de concurrence. Bien sûr. Formidable prétexte pour ne rien faire. Rendormons nous, notre pays va si bien, et flinguons ce statut qui donne un tout petit peu d’espoir.