Ok, donc je vais faire court et précis : les amendements anti-franchise, surgis de nulle part dans la loi travail la semaine dernière, c’est l’équivalent de la taxation des CDD
Et c’est bien pour ça d’ailleurs que le gouvernement et les députés vont lui couper les jarrets à la Franchise, parce que les entreprises commençaient à s’en saisir comme d’une plage de liberté, et disons-le, comme une manière de s’affranchir de leurs obligations.
Quand une entreprise comme la FNAC, quand un investisseur comme Eurazeo, nous dit qu’ils vont développer certaines de leurs activités en Franchise, on n’est pas dans le modèle classique de l’entrepreneur qui développe un réseau avec des franchisés pour aller vite, limiter l’apport en capitaux et partager les risques.
Non, on est bien plus sur la création de petites structures qui vont redonner de la souplesse et de la liberté à l’ensemble. L’Etat ne veut pas réduire les effets de seuils, et bien on va les réduire nous –mêmes, de la même façon que l’on embauche en CDD pour éviter la contrainte du CDI. Pas seulement les effets de seuils, d’ailleurs, toutes les contraintes propres aux grands groupes et qui paralysent leur développement.
Et donc, même cause, mêmes effets : de la même façon qu’une taxation des CDD en aurait mécaniquement réduit le nombre, le projet de considérer les réseaux de franchises comme une entreprise unique, de les soumettre à toutes les obligations légales (c’est bien de cela dont il est question), exiger de La Brioche Dorée d’Argenton sur Creuse un Plan de Sauvegarde de l’Emploi comme on l’exige de Continental et bien on va en freiner le développement, et refermer cette possibilité donnée à des seniors souvent, qui ont un petit capital et une petite expérience et veulent limiter les risques, de se mettre à leur compte et de créer des emplois.
La sauvegarde de notre Modèle Social doit être à ce prix. A moins que ce soit plus simplement une méconaissance et une incompréhension totale des quelques mécanismes qui font encore avancer notre économie si fragile